Pour bien des emprunteurs, le rachat de crédits offre de nombreux avantages. Il permet de regrouper ses dettes en une seule ligne de prêt, dotée d’un taux d’intérêt souvent plus compétitif que ceux des emprunts précédents. La mensualité unique facilite en outre la gestion du budget familial. Mais attention, comme toute opération financière, cette solution recèle quelques pièges dans lesquels il est facile de tomber lorsque l’on est mal informé. Retrouvez dans cet article 3 erreurs fréquentes lors d’un rachat de crédits. Apprenez à les éviter pour mieux stabiliser votre situation et optimiser vos finances.
Piège n°1 : négliger les frais liés au rachat de crédits
Lorsque l’on évoque le rachat de crédits, l’attention se porte généralement sur les seuls taux d’intérêt. Il est vrai qu’obtenir un taux plus faible que les précédents constitue l’un des objectifs du regroupement de plusieurs prêts. Il serait pourtant risqué de se concentrer uniquement sur cet aspect. En effet, d’autres frais viennent souvent alourdir le coût total du rachat.
Les indemnités de remboursement anticipé (IRA)
Avant de regrouper vos prêts en une seule mensualité, la banque commence par les racheter aux créanciers actuels. Ces derniers peuvent appliquer des pénalités de remboursement par anticipation. Consultez vos offres de prêts pour en vérifier le montant éventuel et n’oubliez pas que ces IRA viendront grossir votre emprunt consolidé.
À noter : les IRA s’appliquent surtout dans le cas d’un crédit immobilier mais peuvent également concerner certains prêts à la consommation (montant supérieur à 10 000 euros).
Les frais de dossier
Ils sont, quant à eux, incontournables et couvrent les coûts administratifs liés à l’étude de votre projet et la mise en place du nouveau crédit. Bien que ces frais de dossier varient d’un établissement bancaire à l’autre, ils représentent souvent un certain pourcentage du montant emprunté. Pensez à les intégrer à votre simulation.
Les frais de garantie
Si le rachat prend la forme d’un crédit hypothécaire ou d’un prêt immobilier, d’autres frais entrent en jeu. Vous aurez d’abord à souscrire une assurance emprunteur. Les primes de cette couverture santé s’ajoutent à vos mensualités.
La banque demande ensuite une garantie supplémentaire pour sécuriser le remboursement du crédit consolidé en cas de difficultés financières. Il s’agit généralement d’une hypothèque sur un bien immobilier, dont la mise en place exige l’intervention d’un notaire et engendre des frais d’enregistrement.
Assurance emprunteur, garantie hypothécaire, éventuelle caution bancaire, vous devez anticiper ces coûts additionnels, loin d’être négligeables.
Les intérêts générés par l’augmentation de la durée de remboursement
Vous avez obtenu un taux d’intérêt particulièrement compétitif ? C’est une bonne chose ! Assurez-vous cependant de calculer le cumul des intérêts sur la durée de votre prêt consolidé. L’autre objectif du rachat de crédits est en effet de réduire les mensualités et retrouver de la trésorerie. Pour y parvenir, il est souvent tentant d’augmenter la durée du prêt.
Mais alors les intérêts s’accumulent, de même que les éventuelles primes d’assurance emprunteur. Et même avec un taux avantageux, vous pourriez être surpris par le coût total de l’opération.
À savoir : vous n’êtes pas obligé de souscrire l’assurance emprunteur proposée par la banque. Le courtier en prêt immobilier ou en rachat de crédits parvient souvent à trouver un contrat équivalent pour un coût inférieur.
En conclusion, avant de vous lancer dans un rachat de crédits, il est primordial de prendre en compte l’ensemble des frais associés. Cette vision globale du regroupement vous permettra d’en évaluer les bénéfices réels et d’éviter les mauvaises surprises.
Piège n°2 : accepter un rachat de crédits dans des conditions défavorables
Le rachat de crédits est souvent perçu comme une solution salvatrice pour réduire le poids de ses dettes. Il convient toutefois de s’assurer que les conditions proposées conviennent à votre profil. Accepter une offre sans une analyse approfondie peut fragiliser, voire aggraver votre situation.
Nous l’avons évoqué, l’un des premiers écueils à éviter est de se laisser séduire par un taux d’intérêt attractif sans vérifier les frais annexes.
Méfiez-vous également des offres proposant une durée de crédit maximale. Outre l’augmentation du coût, l’étalement du remboursement peut aussi entraver vos projets futurs. Vous restez endetté sur une période plus longue, ce qui limite votre capacité d’emprunt pendant de nombreuses années.
Enfin, toutes les situations ne se prêtent pas à un rachat de crédits. Si certains de vos prêts bénéficient déjà d’un faible taux ou de conditions préférentielles, leur regroupement pourrait annuler les avantages en question. De même, lorsqu’un crédit approche de son terme, le renégocier s’avère rarement judicieux, les frais engendrés dépassant souvent les bénéfices du rachat.
Pour une simulation personnalisée, faites appel à un courtier en rachat de prêts. Il vous aidera à évaluer le coût de l’opération et vous alertera si votre situation ne se prête ni à une renégociation ni à un regroupement.
Piège N°3 : ignorer son taux d’endettement
Le taux d’endettement est un indicateur clé de la santé financière d’un emprunteur. Il représente le rapport entre ses charges mensuelles fixes et ses revenus. Le rachat de crédits permet généralement de réduire ce taux pour retrouver une certaine aisance financière. Mais une fois le budget rééquilibré, il est tentant de retomber dans certains travers.
L’un des pièges les plus courants après un rachat de crédits est de contracter de nouveaux prêts à la consommation. Achat impulsif, projet non anticipé, promotion alléchante, les occasions ne manquent pas. Attention cependant de ne pas replonger dans les difficultés en ajoutant à votre crédit consolidé de nouvelles mensualités que vous ne parviendrez pas à rembourser.
La banque refusera toute demande de prêt immobilier, de rachat et de regroupement si votre taux d’endettement s’avère trop important. Ce dernier ne doit pas dépasser le ratio de 35 % une fois vos dettes rééchelonnées.
Cette limite vise à réduire les risques d’impayés amenant au surendettement. Le terme n’est pas seulement alarmant. Il recouvre une réalité aux lourdes conséquences : impossibilité d’assumer vos obligations, stress, suppression de votre capacité d’emprunt, etc.
Avant ou après un rachat de crédits, il est donc primordial de garder un œil vigilant sur votre budget et de conserver une certaine marge de manœuvre financière.
Les conseils du courtier en regroupement de crédits vous aideront à éviter les erreurs les plus courantes. Contactez la Centrale de Financement pour mieux gérer vos projets et obtenir les meilleures offres de crédit.