Parce qu’un parcours professionnel est rarement linéaire, il arrive qu’un licenciement ou une période de chômage viennent perturber certains projets de vie. Vous souhaitez devenir propriétaire en achetant votre logement, et c’est la tuile… Vous perdez votre emploi. Est-il possible d’obtenir un prêt immobilier quand on est au chômage ? Pouvez-vous emprunter sans revenus réguliers ? Comment préparer un dossier emprunteur suffisamment attractif pour recevoir une offre de crédit ? Les réponses dans cet article.
Obtenir un prêt immobilier quand on est au chômage
Lorsqu’elle prête de l’argent, la banque examine d’abord la solvabilité de son débiteur. Elle vérifie donc la fiabilité de vos ressources avant d’accepter votre demande de prêt immobilier.
Problème : si vous êtes sans emploi, vous ne percevez plus de salaire fixe et l’indemnisation chômage n’est versée que temporairement. Serez-vous capable de rembourser et d’assumer vos mensualités pendant toute la durée d’un crédit immobilier ?
Voici quelques conseils pour convaincre la banque.
Soyez clair sur votre situation professionnelle
Il s’agit de votre première période de chômage ? Vous n’êtes jamais resté bien longtemps sans emploi ? Votre secteur est porteur, vous pensez retrouver un CDI dans un délai très court ? Autant d’éléments rassurants et renforçant votre dossier emprunteur.
Présentez-lui un projet réaliste
Il est particulièrement difficile de souscrire un crédit immobilier sans emploi stable. Mieux vaut donc présenter un projet modeste et réduire le montant de l’emprunt espéré. Si vous commencez petit, la banque se montrera plus encline à vous faire confiance malgré cette période de chômage.
Veillez à la bonne tenue de vos comptes bancaires
Inutile de solliciter les banques si votre gestion financière laisse à désirer. Pour obtenir un prêt immobilier, vous devez présenter des comptes sans aucun découvert ni incident de paiement. Par ailleurs, n’oubliez pas de mentionner tous les produits d’épargne dont vous disposez.
Prévoyez un apport personnel suffisant
L’apport personnel est indispensable pour couvrir les frais liés à votre achat immobilier.
Il permet également d’ajuster le montant ou la durée du prêt à vos possibilités. Plus l’apport est élevé, moins vous avez à emprunter. Attention cependant à conserver suffisamment de liquidités pour faire face aux imprévus.
Offrez de solides garanties
Vous êtes déjà propriétaire ? Proposez à la banque une hypothèque sur votre bien afin de sécuriser votre nouveau prêt immobilier. Grâce à cette garantie, l’établissement obtient l’assurance de récupérer sa mise si vous ne parvenez plus à rembourser votre crédit.
Empruntez avec votre conjoint
C’est sans doute votre meilleure chance de souscrire le prêt immobilier convoité. Si vous le pouvez, empruntez avec votre conjoint, surtout s’il ou elle dispose d’un contrat de travail stable comme le CDI. La banque calculera alors votre taux d’endettement et votre capacité d’emprunt en se basant uniquement sur votre co-emprunteur. L’indemnisation chômage n’est que rarement comptabilisée puisqu’elle ne couvre pas toute la durée du crédit.
Faites-vous accompagner par un courtier en prêts immobiliers
Le courtier en crédits immobiliers connaît les attentes des banques. Il vous aidera à déterminer les points forts de votre profil puis à préparer un dossier convaincant.
Consultez également notre guide de l’emprunt immobilier. Nous y couvrons tous les aspects du crédit : législation, taux d’intérêt, assurance emprunteur, coût du prêt, garanties, modalités de remboursement, etc.
Quels prêts aidés pour un emprunteur sans emploi ?
Si les banques refusent de vous accorder le montant demandé, vous pouvez peut-être compléter votre plan de financement par l’un de ces prêts aidés :
- Le PTZ ou Prêt à Taux Zéro : Ce prêt sans intérêts permet de réduire le coût de votre projet immobilier. Il est accordé sous conditions de revenus et vient en complément d’un autre crédit. Il peut représenter jusqu’à 40 % du montant nécessaire à l’acquisition ;
- Le PAS ou prêt d’accession sociale : Ce prêt à taux réduit est accordé par les établissements bancaires ayant signé une convention avec l’État. Les caractéristiques du crédit varient selon la situation géographique et le nombre d’occupants du logement. Vous devez, là encore, remplir certaines conditions de revenus mais le prêt d’accession sociale peut couvrir la totalité du capital nécessaire à votre achat immobilier.
Le PTZ et le PAS ne concernent que l’acquisition d’une résidence principale.
À noter : les aides dispensées par la CAF (l’APL par exemple, ou Aide Personnalisée au Logement) ne sont désormais plus cumulables avec ce type de prêts. Elles ne sont attribuées qu’aux particuliers en location.
Prêt immobilier : que faire en cas de perte d’emploi ?
Autre cas de figure : vous perdez votre emploi alors qu’il vous reste un prêt immobilier en cours de remboursement. Vous craignez de ne plus pouvoir verser vos mensualités. Commencez par examiner ce qui suit :
- La modulation de votre crédit immobilier : Votre contrat de prêt prévoit peut-être la possibilité de réduire les mensualités en contrepartie d’un allongement de la durée (donc du coût) de l’emprunt. En abaissant vos charges, cette solution peut vous aider à sortir de difficultés passagères ;
- Le rachat de crédits : Si les taux ont baissé depuis que vous avez souscrit votre prêt immobilier, essayez d’en renégocier les conditions auprès de votre banque. Dans tous les cas, vous pouvez demander à le faire racheter par un autre établissement. Ce dernier peut procéder au rachat de plusieurs crédits, et vous proposer un nouveau contrat, doté d’une mensualité unique ;
- L’assurance emprunteur : L’assurance emprunteur reprend le remboursement du prêt immobilier en cas de décès, maladie ou invalidité. Certains contrats proposent aussi une garantie perte d’emploi. Attention, ce type d’assurance est très coûteux et ne s’applique que dans le cas d’un licenciement économique. L’assureur refusera la prise en charge si vous démissionnez ou êtes remercié pour faute grave. Il impose également une franchise et un délai de carence.
Que vous soyez au chômage, sans CDI, ou anticipiez une perte d’emploi, le courtier vous aide à trouver une solution adaptée à votre situation. Contactez la Centrale de Financement pour souscrire un crédit immobilier sans perdre votre sérénité !